Notre prochaine étape à Bali était Nusa Penida. C’est une autre île à côté de Bali (mais qui fait quand même partie de Bali), alors on a pris un petit traversier de 25 minutes. À partir du port, on avait un chauffeur qui nous a amenés à notre hôtel à Kelingking. On a choisi Kelingking pour son point de vue ultra célèbre, dont je vais parler dans une minute. L’hôtel lui-même est… pas terrible.
Il n’y a aucune chambre pour quatre personnes, donc on a dû se séparer en deux chambres. Mylène et Emma dans une, Edward et moi dans l’autre. Ça va, mais les chambres sont juste un lit et une salle de bain. Aucun endroit pour s’asseoir, aucun endroit pour relaxer, pas d’endroit pour jouer aux cartes. Pas de piscine. Rien à faire. Les chambres étaient assez propres… si tu comptes pas les fourmis. Oui, des fourmis dans le lit. On a réalisé pendant ce long voyage qu’avoir un endroit confortable pour se reposer c’est essentiel, et cet hôte, c’était pas ça.
On a donc déposé nos bagages et on est partis directement au point de vue de Kelingking Beach. La péninsule et la falaise ressemblent à la tête d’un T-Rex. C’est magnifique. Malheureusement, une compagnie chinoise a décidé de construire un ascenseur pour descendre à la plage, ce qui gâche partiellement la vue. Ils n’avaient même pas les permis et sont maintenant forcés de le démolir. On va voir si ça arrive pour vrai.

Comme l’ascenseur est toujours incomplet, on est descendus à pied. Le sentier n’est pas long, mais il est très apique et c’est environ 180 mètres de dénivelé. Dès qu’on a commencé à descendre, au moins trois touristes différents nous ont vus avec les enfants et nous ont tout de suite dit que c’était pas une bonne idée. Dangereux et très apique. Mais à ce point-ci, je suis pas mal confiant avec mes enfants. Honnêtement, je pense qu’ils sont meilleurs randonneurs que bien des adultes.
La plage était superbe, mais les vagues étaient énormes. Pas des « grosses vagues le fun ». Du genre à te ramasser et t’envoyer direct en Australie. Se baigner est une mauvaise idée. On surveillait les enfants de très près, mais une autre mère ne l’a pas fait et son fils a presque été emporté. Des gens meurent ici à cause des courants et des vagues.



Après environ une heure, on a commencé la montée. Je ne dirais pas que c’est de la randonnée. C’est plus de l’escalade. Comme prévu, les enfants n’ont eu aucun problème. C’était moi, rendu aux trois quarts, qui avais besoin d’une pause de dix minutes. La montée elle-même n’est pas si terrible, mais la chaleur te donne l’impression que ton corps est en train de cuire. Je suis pas mal sûr que j’ai frôlé un coup de chaleur. Une fois en haut, on a pris des popsicles et un Pocari Sweat. C’est comme du Gatorade indonésien. Ça allait mieux après 🙂





On est retournés au point de vue pour le coucher de soleil et c’était beau, mais je ne trouvais pas un bon spot pour installer mon trépied. C’est un petit, parce que je ne voulais pas traîner un trépied pleine grandeur pendant ce voyage.
Le lendemain, on s’est rendu compte qu’on n’avait rien planifié du tout, alors on a pas faite grand chose et on est retournés au point de vue tranquillement. Pas question de redescendre à la plage. Une fois c’était en masse. C’était probablement mieux comme ça parce que Mylène ne se sentait pas super bien. Peut-être un cas de du fameux Bali Belly.
Pour le coucher de soleil ce soir-là, j’étais plus préparé. J’avais trouvé un endroit pour mettre le trépied. J’ai fini par l’attacher à la rampe avec notre corde à linge portable. Ça avait l’air broche à foin. J’étais convaincu que j’allais perdre ma caméra en bas du cap, mais finalement j’ai eu une couple de bonnes photos.


Le troisième jour, on a engagé un chauffeur pour visiter l’île. Les routes ici sont à peine plus larges qu’une piste cyclable chez nous. La plupart des gens se déplacent en scooter, et même si ça a l’air le fun de rouler à Nusa Penida comme un local, ça ne fonctionne pas pour une famille de quatre (quoiqu’on a vu des familles de quatre sur un seul scooter… je ne pense pas que notre assurance voyage aimerait ça).
Les routes ont aussi plus de nids-de-poule que la surface de la lune a de cratères. Les virages sont directement sortis de la route arc-en-ciel dans Mario Kart, ce qui a rendu le trajet… mémorable. Évidemment, Edward a été malade.

On a finalement atteint un endroit appelé Thousand Islands (milles iles). Ils auraient dû l’appeler Four Islands (quatres iles). C’est beau quand même, et il y a une cabane dans un arbre très connue sur Instagram. Je ne sais pas ce que Bali a avec les Instagrammeurs, mais l’île est complètement bourrée d’endroits construits juste pour eux. Tu payes dix piastres et tu prends mille photos dramatiques dans mille poses dramatiques. Bon modèle d’affaires.

Ensuite, on a visité Diamond Beach et Atuh Beach. Elles sont côte à côte, séparées par une falaise. On a admiré Diamond d’en haut, mais on n’est pas descendus parce que les vagues sont trop fortes pour se baigner. On est descendus à Atuh Beach, qui est sécuritaire. On a passé environ une heure là-bas avant de remonter. Pas aussi brutal que Kelingking, mais quand même un milliard de marches et la chaleur de mille soleils. On s’est récompensés avec une crème glacée en haut.


On était supposés aller à une autre plage de l’autre côté de l’île, mais on a tous voté pour abandonner et retourner à l’hôtel. Personne ne voulait une autre heure et demie de routes Mario Kart.
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