Pour la deuxième moitié de notre croisière, on a visité Icy Strait Point, Ketchikan, et on a navigué dans le Passage Intérieur.
Icy Strait Point, c’est pas vraiment une ville – c’est plus comme une halte juste à côté d’un petit village. Y’a pas grand-chose à faire là, mais c’était correct, vu qu’on avait juste environ 4 heures sur place de toute façon. Mylène est allée faire une excursion pour observer les baleines pendant que moi pis les enfants, on a décidé de rester tranquilles. On avait pas trop envie de revivre le traumatisme de Teddy qui a nourri les poissons avec son lunch…


Ketchikan, c’était notre arrêt suivant – une petite ville super charmante tout au sud de la bande côtière de l’Alaska, juste avant d’entrer en Colombie-Britannique. Honnêtement, c’était vraiment beau! On s’est promenés le long de la rivière en espérant voir des saumons qui remontent le courant. On n’en a pas vus dans la rivière, mais on a vu quelques pêcheurs chanceux qui en pognaient. Ça compte pareil, non?

Le dernier jour, on était de retour en eaux canadiennes, en train de naviguer dans le magnifique Passage Intérieur – le canal entre le continent de la Colombie-Britannique et l’île de Vancouver. On a eu droit à un show de dauphins qui sautaient et nageaient à côté du bateau. C’était vraiment cool.

Le beau
J’ai vraiment plus aimé la croisière que je pensais. C’est un peu comme un tout-inclus dans le sud – sauf qu’au lieu de rester au même spot, tu te réveilles à un nouvel endroit chaque matin. J’avais peur de me sentir pogné sur le bateau, mais le bateau est immense, pis y’a tellement d’activités que tu réalises même pas que t’es sur un navire.
Autre point fort? Le staff au souper. On avait la même équipe tous les soirs, pis ils étaient formidables – super gentils, drôles, patients avec les enfants, pis le service était impeccable. On les a tellement aimés qu’on les a ajoutés sur Facebook. Pas de joke.
Le moins beau
Pas grand-chose à dire ici, pour être franc – mais j’avais besoin d’une section “le moins beau” pour que le titre fonctionne, alors la voilà.
Le laid
Même si j’ai vraiment apprécié la croisière, je pense pas que j’en referais une autre – et voici pourquoi :
1. C’est absolument horrible pour l’environnement. On a assisté à une petite séance d’info avec le capitaine du navire, pis il nous a donné des fiches d’info sur le bateau. Il s’avère que notre navire fonctionne avec une turbine à gaz – le même genre de moteur que dans les avions – pis il utilise le même type de carburant. Il brûle 215 011 litres de carburant par jour. Pour une croisière de 7 jours comme la nôtre, ça fait 1,5 million de litres. Avec 2 500 passagers à bord, ça revient à environ 602 litres par personne. Pour te donner une idée, mon auto a un tank à gaz de 53 litres, donc c’est comme si je faisais 11 pleins d’essence – ou l’équivalent de 6 à 9 mois de conduite pour moi… en une seule semaine.
2. L’exploitation de l’équipage. Le personnel du bateau était incroyable – travaillant, gentil, professionnel. Mais en jasant avec quelques-uns d’entre eux, on a appris que la majorité signe des contrats de 8 à 10 mois sans une seule journée de congé. On parle de quarts de 10 à 12 heures, 7 jours sur 7, pendant quasiment un an. Oui, ils gagnent plus que dans leur pays d’origine (la plupart viennent des Philippines, d’Inde, d’Indonésie, etc.), mais leur salaire revient à environ 4 à 5 dollars de l’heure. Dans le meilleur des cas, c’est de l’exploitation. Dans le pire… c’est de l’esclavage.
Donc, même si j’ai eu un super beau voyage, je peux pas ignorer ce qu’il y a derrière le rideau. Pour ces deux raisons, je pense que ce sera ma première – et dernière – méga-croisière.
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