Nous voilà en Nouvelle-Zélande

Nous y sommes enfin — en Nouvelle-Zélande ! Le pays où on va peut-être rester le plus longtemps… ou peut-être que ce sera la Thaïlande? On sera ici presque sept semaines. Oui oui, sept. Alors si t’es pas trop trippé sur les moutons, les hobbits ou les sources chaudes, reviens nous lire dans deux mois, quand on sera ailleurs en train de casser d’autres affaires. 😅

Pourquoi les Fidji, c’était nos petites roues d’entraînement

On s’est vite rendu compte que les Fidji, c’était le parfait échauffement avant la Nouvelle-Zélande, pour deux raisons :

• C’est juste au nord, donc pas de décalage horaire (moins de crises de fatigue dues au décalage… surtout les miennes).
• Ils conduisent aussi à gauche. Joey a donc pu pratiquer à conduire du « mauvais » côté dans une petite voiture avant qu’on passe au motorisé grandeur nature. Est-ce qu’on a quand même conduit du mauvais côté quelques fois ? Évidemment. Surtout après les virages. Ces virages-là, ils sont traîtres.

Aventures à Auckland (et le mystère du polar disparu)

On a passé quelques jours à Auckland à se promener, faire des commissions, et fouiner dans les friperies pour trouver des livres, des casse-têtes et des jouets pour les enfants. J’avais aussi besoin d’un nouveau polar parce que — évidemment — j’ai perdu celui que je venais d’acheter, quelque part entre deux vols. (Je suis certaine qu’il existe un trou noir secret juste pour mes affaires.)

On a vite compris que la météo néo-zélandaise, c’est comme celle du Canada… mais stéroïdée. Une minute t’es en manteau doublé, la suivante tu transpires en t-shirt, puis il pleut à l’horizontale. Et on recommence. Chaque deux heures. Les couches de vêtements, c’est pas une option, c’est de l’équipement de survie.

On a exploré la ville, trouvé des super parcs, et pris le traversier pour Devonport — une petite ville côtière très mignonne, avec du chocolat dangereusement bon. La vue sur le centre-ville d’Auckland valait à elle seule le détour (le chocolat a pas nui non plus).

Maison, douce maison… sur roues

Une heure au sud d’Auckland, on a récupéré notre motorisé — notre petit chez-nous sur roulettes pour les six prochaines semaines. Les enfants étaient fous de joie. Moi aussi. Joey ? Disons qu’il s’adapte tranquillement à l’idée d’être enfermé dans une boîte de métal avec nous pendant tout ce temps.

Pour rendre ça un peu plus « maison », on est allés sur Facebook Marketplace pour acheter l’essentiel (et par essentiel, je veux dire un mélangeur pour les smoothies, une machine à eau pétillante, une couverture douce, des chandelles qui sentent bonnes). On a même loué un motorisé plus gros que celui d’Islande, donc les enfants dorment maintenant au-dessus du siège du conducteur — ce qui nous laisse la table pour les trucs d’adultes, comme jouer aux cartes… ou pleurer tranquillement après l’heure du dodo. 😅

Tout allait comme sur des roulettes pendant à peu près une heure… pis là, l’échelle a décidé de sacrer son camp pour aller exploser un miroir. Même le miroir n'avait pas l’air surpris — il avait clairement vu venir le désastre. Rendu au deuxième jour, on avait déjà cassé un verre, fait fondre une spatule, pis transformé le campeur en tutoriel vivant de “quoi pas faire en voyage”. J’pense que notre bonne étoile a pris la première sortie.

Oublier les plages, trouver l’eau chaude

On a décidé de zapper le nord du pays, parce que c’est surtout des plages — et après un mois dans les îles du Pacifique, on était pas mal « beachés ». À la place, on a pris la direction de la péninsule de Coromandel. La route était magnifique, et notre but principal, c’était la fameuse Hot Water Beach, où tu peux creuser ton propre spa dans le sable.

On est arrivés un matin gris en pensant avoir la plage pour nous seuls. Erreur. Le coin était plein de gens armés de pelles, en train de creuser comme des chercheurs d’or. Après plusieurs essais ratés, on a fini par trouver un spot prometteur… tiède, au mieux. Finalement, on a juste pris le bain abandonné de nos voisins. Puis la pluie s’est mise à tomber, alors on s’est blottis à quatre dans notre spa d’un pied de profond. Romantique, vraiment.

De retour au camping, on a découvert qu’ils avaient un énorme spa couvert. Pourquoi on n’a pas juste commencé là ?!

Le lendemain, on a fait la randonnée jusqu’à Cathedral Cove — superbe — jusqu’à ce que le ciel nous tombe dessus pile quand on est revenus au stationnement. Et évidemment, on avait laissé nos manteaux de pluie derrière parce qu’il faisait beau. Erreur de débutant. Pas de panique, on a appris notre leçon (en tout cas, on pense).

Des hobbits et des vers luisants

Prochaine étape : Matamata — alias Hobbiton ! Joey et les enfants n’avaient pas vu les films, donc leur enthousiasme était modéré… jusqu’à ce qu’on arrive. Le lieu est magique. La visite était incroyable, et même si les intérieurs ont été tournés ailleurs, ils ont recréé une maison de hobbit à l’intérieur. On est tous ressortis impressionnés — même Joey, qui veut maintenant vivre dans un trou de hobbit (surtout pour ne plus tondre de gazon).

Ensuite, on est allés à Waitomo pour voir les fameuses grottes aux vers luisants. Les photos ne rendent pas justice — imagine un million de petites étoiles qui brillent au-dessus de toi, dans le noir complet. C’était à couper le souffle. Dans une autre grotte, on a vu des fossiles du moa — une espèce d’oiseau géant disparu, un genre de poulet préhistorique qui aurait clairement mangé nos collations.

Surprises de l’île du Nord

Jusqu’ici, la Nouvelle-Zélande ne nous déçoit pas du tout. On pensait que l’île du Sud allait voler la vedette, mais l’île du Nord nous impressionne énormément — surtout avec toute cette végétation tropicale. Il fait à peine 15 à 20 °C, mais ils font pousser des avocats, des citrons, des oranges, et même des bananes!