Wayalailai Eco Resort et l'heure de Fiji

J’vais être honnête : Wayalailai Eco Resort, c’était pas mal loin sur ma bucket list.

Oui, l’île est super belle dans les Yasawas, mais pour être honnête… on va dire que c’est « rustique », si on veut rester polis.

L’électricité fonctionne environ 10 heures par jour. Pas d'air clim, pas de Wi-Fi, pas d’eau chaude dans la douche, pis pas d’eau potable sauf si t’achètes des bouteilles.

Notre cabane venait avec un nid de guêpes en bonus — pis personne semblait s’en préoccuper.

La bouffe? Disons que que changeait pas bonbon : des morceaux de poulet et/ou de bœuf, du riz, des patates, pis une tranche de melon d’eau pour dessert.

Chaque. Jour.

À 15h, c’est l’heure de la collation : biscuits soda avec beurre de pinotte pis confiture. Un vrai festin.

Pis là y’a l'heure de Fiji. Ahhh, l'heure de Fiji.

J’ai presque demandé à Mylène d’écrire ce post à ma place pour pas avoir l’air trop chialeux, mais malgré tout... j’ai eu du fun pareil.

Plongée en apnée avec des requins (pis pas de gaz)

Le premier jour, on s’est inscrits à une sortie de snorkeling. On peut plonger directement de la plage, mais ce tour-là promettait des requins — pis qui dit non à une petite nage relax avec des prédateurs?

Le tour était supposé commencer à 9h30. Évidemment, le guide est arrivé 20 minutes en retard — à l'heure de Fiji, pis il nous annonce qu’y’a pas de gaz pour le bateau.

Pas grave, on relaxe sur la plage pendant qu’il « trouve de l’essence ». Comme si y’avait des stations-service sur une île tropicale isolée…

15 minutes plus tard, il revient tout content avec ce qui avait l’air d’une bouteille d'eau de javel, probablement remplie de gaz. Il vide ça dans la tank comme si de rien n’était. Solide plan. Espérons qu’on va se rendre jusqu’aux requins pis revenir.

Malgré le chaos logistique, le snorkeling était incroyable — le meilleur du voyage jusqu’à présent.

On a nagé avec des requins à pointe noire et blanche, vu plein de poissons tropicaux qu’on avait jamais vus avant, pis exploré un des récifs les plus en santé à date. L’eau était tellement claire qu’on voyait le fond à 10-12 mètres.

Bref, le risque de bateau à l’eau de Javel en valait la peine.

Même le snorkeling directement de la plage était super. Fallait nager genre 20-30 mètres pis t’étais rendu dans un jardin de coraux fou.

Rando, vomi, pis vitesse lumière

Une des autres activités sur l’île, c’est une rando jusqu’au sommet. Moi j’ai choisi celle au coucher de soleil.

Mylène pis Emma, elles ont préféré celle au lever du soleil.

Ma rando était prévue à 16h30. Le guide est arrivé vers 16h50 — à l'heure de Fiji, vous connaissez le beat.

Mais une fois partis, il a clairement oublié le concept de l'heure de Fini parce qu’il est parti comme Usain Bolt dans la montagne.

Après un tiers du chemin, je demandais pour un break, en train de me demander si c’était un bon spot pour vomir dans les buissons.

Heureusement, le sentier s’est aplati juste à temps pour que je garde un peu de dignité, pis j’ai réussi à atteindre le sommet.

La vue était malade — panorama complet sur les îles alentour.

Malheureusement, c’était trop nuageux pour voir des couleurs dans le ciel ou le soleil se coucher.

Mais bon, pas si pire pour une rando qui a failli m’achever.

Le lendemain matin, Mylène pis Emma se sont levées à 4h45 pour leur rando du lever du soleil. Le guide? Jamais venu (on appelle ça l'heure de Fiji, ou juste pas fiable?).

Le groupe est parti sans lui.

Emma a aussi eu mal au cœur. Clairement, cette rando niaise pas.

Visite du village pis de l’école

Mylène pis les enfants ont été visiter le petit village sur l’île, avec l’école locale.

Moi, j’étais pas trop motivé — j’ai déjà deux enfants, pas besoin d’en chercher d’autres.

Mais eux autres ont adoré, pis ça a permis à Emma pis Edward de voir une autre réalité, ailleurs dans le monde.

Coquillages, couchers de soleil pis traversiers lents

Ce soir-là, j’ai regardé le coucher de soleil de la plage.

C’était spectaculaire — vibrant, coloré, tout ce que j’espérais voir la veille. Évidemment.

Pendant ce temps-là, les enfants passaient des heures chaque jour à ramasser une quantité franchement ridicule de coquillages. C’est devenu leur job à temps plein.

Facilement l’activité #1 sur l’île.

Le dernier jour, on devait prendre un traversier vers le continent à 16h05.

Le bateau est arrivé 30 minutes en retard. Bien sûr. L'heure de Fiji.

Retour à la « civilisation »… ou presque

On a passé notre dernière nuit a Fiji dans une villa à Nadi, proche de l’aéroport. C’était super beau, mais côté fonctionnel… disons que c’était pas terrible.

Wi-Fi? En panne.

Lave-vaisselle? Décoratif.

La laveuse a pris plus de trois heures et demie pour une brassée. Pas mal sûr qu’elle aussi était sur l'heure de Fiji.

Le lendemain matin, on avait un lift prévu à 7h pour notre vol de 9h30 vers Auckland.

Devine quoi?

Le chauffeur s’est jamais pointé.

Après des promesses floues à la réception pis zéro sentiment d’urgence, j’ai vu un taxi passer, je l’ai arrêté au vol pis on est partis avec lui.

La vie sur l’île est relax, mais nous, on avait un avion à pogner.

En conclusion

J’espère que ce post a pas l’air trop négatif — j’ai vraiment aimé les Fiji.

Les paysages sont à couper le souffle, le snorkeling était inoubliable, pis le rythme relax… c’est charmant, en théorie.

Mais l'heure de Fiji? C’est pas pour moi.

Je comprends l’idée — vivre lentement, pas de stress, ambiance hakuna matata.

Mais pour quelqu’un qui aime quand les choses roulent rond (allo Japon pis Allemagne), c’était plus frustrant que libérateur.

Cela dit, je suis vraiment content d’être venu.

Peut-être que la prochaine fois… j’apporte ma propre tank à gaz